Il n'est de richesse que .... de machines !

Jean Bodin disait : " Il n'est de richesse que d'homme "
Et pourtant, ce sont les machines qui nous procurent la richesse actuelle. Sans elles, nous ne connaîtrions pas l'abondance globale dont nos sociétés jouissent.

 PY Gomez dans son dernier livre : "L'intelligence du travail", nous rappelle le chiffre suivant : la somme du travail produit par les machines équivaut à 30'000 milliards d'être humain au travail.
Il y a une très bonne corrélation entre la croissance économique et l'énergie consommée dans le monde, c'est-à-dire avec le nombre de machine mise à notre disposition.

Mais les machines ont un effet d'éviction sur les hommes pour un nombre croissant d'activités :
  • les machines remplacent les pilotes d'avions,
  • les machines remplacent les caissières,
  • les machines remplacent les livreurs de pizza (bientôt),
  • les machines remplacent les hôtesses d'accueil dans les hôpitaux et les porteurs de bagages,
  • les robots remplacent les chauffeurs de camion (ici),
  • les robots remplacent les conducteurs de tracteur,
  • les robots remplacent les chauffeurs de voiture, de taxi (ici),
  • les robots remplacent les chauffeurs dans les mines (ici),
  • les robots remplacent les vignerons (ici),
  • ils remplacent même les milliers de Chinoises qui fabriquent nos chaussures (ici) ainsi que nos téléphones mobiles (ici)
  • etc...

L'enrichissement de la société était basé sur l'accroissement de la productivité et la répartition plus ou moins juste des gains de productivité ... Concrètement, la productivité c'est quoi ? C'est le  VOLUME DE BIENS PRODUIT / NOMBRE DE TRAVAILLEUR. Pour augmenter la productivité soit on augmente les volumes, soit on diminue le nombre de travailleur, soit on fait les deux. Or le miracle des machines, mais surtout des robots, c'est qu'ils permettent de faire les deux. Augmenter le volume de biens produit et en même temps diminuer le nombre de travailleur. Pas étonnant que les entreprises se jettent sur les investissements en machine.

D'ailleurs, le bilan d'une entreprise, c'est-à-dire sa valeur patrimoniale, sur les biens physiques (essentiellement, il y a bien aussi quelques actifs intangibles, mais ce sont les actifs tangibles qui font la valeur principale du bilan que regardent les banques). Les salariés ne font pas parti de l'actif de l'entreprise... ??? Pourtant, ce sont eux les plus actifs pourrait-on penser.

Évidemment, les machines permettent d'accéder à des biens nouveaux strictement impossible sans elles. Toute machine, même le tournevis, permet à l'homme de faire quelque chose qu'il ne pourrait pas faire autrement. Essayer de tourner des vis avec vos doigts. Donc l'histoire de l'humanité est basée sur ce perfectionnement incessant des outils... Sauf que voilà, cette évolution de la machine se retourne contre l'homme.



Par ailleurs, il faut inventer les machines, il faut les construire, il faut les faire marcher (de moins en moins grâce à la robotisation), il faut les surveiller, il faut les réparer (sauf qu'il y a l'obsolescence programmée). Mais peut-on imaginer un monde où tout le travail se résumerait à la conception/conduite de robots produisant les biens dont nous avons besoin ? Il n'y aura pas assez de travail pour le monde.

Nous faisons dans notre monde la connexion entre travail & revenu pour vivre à travers un salaire... Mais dans le monde qui vient ce ne sera plus possible, car le travail sera fait par des machines. Il faudra donc trouver une autre façon de permettre aux gens de subvenir à leur besoin.



À moins que ...  Cette société du tout machine ne voit jamais le jour, car en effet, par ailleurs l'énergie dont les machines ont besoin vient à manquer, la pollution engendrée par cette débauche d'énergie menace notre climat.

Le futur sera peut-être, au contraire, une lente démachinisation du monde, une baisse de la productivité, une baisse du PIB accompagné d'un retour au plein-emploi.
Rendez-vous dans 50 ans.

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